Vincent Delargillière, éleveur laitier dans l’Oise Ses solutions face au manque d’eau
Situé dans une zone où le déficit hydrique est de 66 %, le Gaec Delargillière a fait un certain nombre de choix pour sécuriser son système fourrager. Implantation de luzerne, vente d’animaux, augmentation de la surface en ensilage et valorisation optimale de l’herbe pour un lait « low-cost », sont les solutions privilégiées par les éleveurs.
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5 ha de luzerne
Les premières décisions ont été l’augmentation de 4 ha de la surface en maïs ensilage et une vente précoce de 5 bœufs. L’exploitation élève annuellement une vingtaine de castrés, essentiellement des croisés Prim’Holstein/Blanc Bleu Belge vendus vers le 15 mai. Cette année 25 % d’entre eux ont été livrés au mois de mars pour garantir assez d’herbe pour le pâturage des génisses.
Les chiffres clefs du Gaec Delargilliere
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19 paddocks
Mais avant toute chose, la règle d’or du Gaec Delargilliere est: « Ne pas perdre un brin d’herbe ». Pour cela les vaches pâturent dès que le sol est portant. « Cette année, elles sortent depuis le 8 février avec plus d’un mois d’avance par rapport à la normale», explique Vincent Delargillière. Les 20 ha de prairie permanente attenant au bâtiment ont été découpés en 19 paddocks, pour rationner efficacement le pâturage et éviter un gaspillage d’herbe superflu: « Et je fais gratter l’herbe même si cela est parfois au détriment de la production laitière », ajoute l’associé.
66% d’eau en moins mais ça passe encore ! La situation n’est pas encore alarmante pour l’exploitant, « il me reste du stock en maïs et j’ai la chance d’avoir des terres qui retiennent encore bien l’eau » souligne l'éleveur laitier, mais avec un déficit hydrique de 66% sur les 4 premiers mois par rapport aux 13 dernières années, l’eau devient nécessaire.
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